Les saveurs particulières des biscuits de Noël

LA PLUME DES LACS

Camille - La plume des lacs

12/14/20252 min read

Mon plus beau souvenir de fin d’année est sans aucune hésitation le jour où ma grand-mère m'a initié à la fabrication des petits gâteaux de Noël.

C'était la première fois que je voyais autant de farine, de sucre, de sucre glace et d'œufs rassemblés dans la cuisine ! Je la voyais faire sans aucune hésitation des gestes machinaux pour pétrir la pâte, et je me demandais si un jour je ferai aussi bien qu'elle. J'adorais la regarder faire, tout comme on aime regarder un bon film. Ma grand-mère, elle faisait les meilleurs gâteaux du monde. J'avais trop de chance qu'elle se décide enfin à m'apprendre.

La pâte terminée, il fallait la laisser reposer. Mais pas nous, non, pas le temps de traîner ! Il fallait nettoyer les outils, préparer les plats, car la valse des cuissons allait commencer très bientôt.

L'heure des biscuits avait sonné quand la machine à biscuits était installée. Dans la « France de l’intérieur », on appelle ça un hachoir à viande, quelle idée…

Plus question de rigoler, chacun avait son rôle : l'un tournait la manivelle, l'autre réceptionnait la pâte et découpait en sections égales les biscuits puis les disposait sur une plaque, et le dernier tenait le rôle de cuiseur, et non des moindres !

Il fallait réaliser la cuisson parfaite pour que les biscuits soient parfaitement cuits : pas trop blancs, pas trop bruns, juste un peu dorés, c'est là qu'ils sont les meilleurs. C'était ma grand-mère qui détenait ce rôle, le plus important qui soit, selon elle.

Une fois les gâteaux cuits, direction les petits plateaux ornementés d'étoiles ou de flocons de neige pour les laisser refroidir. Et on continuait comme ça pour cuire toute la boule de pâte, voire les boules de pâtes si on était motivés.

On passait ensuite aux petits biscuits au beurre. Ma grand-mère étalait la pâte sur le plan de travail en formica de sa cuisine, et nous nous amusions avec les emporte-pièces à créer des petits bonhommes, des étoiles, des cœurs et autres formes festives.

Quand tout était cuit, nous placions délicatement les biscuits dans des boîtes en métal, pour les conserver jusqu’à la nouvelle année (sauf si on est gourmand, ça dure bien moins longtemps !). Nous gardions une petite partie des biscuits pour les napper de chocolat. Miam !

Une fois la dernière boîte fermée, quelques heures passées en cuisine, et la maison remplie d’une odeur qui n’a nulle pareille, on s’asseyait, épuisés, mais impatients de goûter le fruit de notre travail. C’était délicieux !

Cette année, ces biscuits n’auront pas tout à fait la même saveur, car, pour la première fois, nous allons passer les fêtes sans aucune de mes grands-mères.

Alors j’initie tout doucement ma fille, pour qu’un jour, peut-être, elle reprenne le flambeau, en pensant à ses deux arrière-grands-mères qui veillent sur elle. ✨